Un endroit à visiter, même en hiver, même en été, une balade à faire si vous voulez rêver. Nous n’avons eu que bonheur dans les yeux et dans le cœur, rien que des moments magiques et ensoleillés et je vous le jure, devant tant de beauté, on se sent si petit, devant tant de magie, on se sent si éphémère, et rien à faire, il en aurait fallu de peu, pour que j’crois en Dieu !
Samedi 8 Heures, le réveil sonne…. Aller…. Encore un peu sous la couette, on traîne… bref debout à 9 heures, petit déjeuner, on prépare les affaires, 10h30 on démarre. Le soleil nous accompagne !
On doit passer à la pharmacie, à l’épicerie acheter quelques trucs pour le pique nique… encore une heure de perdue (enfin pas « perdue » puisque c’était la devise du WE « cool Abdoul » !).
11h30 : départ pour le Galibier. (on se dit même qu’on aurait pu passer dire bonjour à la clique qui fête l’anniversaire de Guido à Aiton, mais nous sommes déjà en retard, et pour revenir, il faut bien partir, comme dirait l’autre). Toujours égal à lui-même ce Galibier, un géant devant lequel on se sent bien petit !
Quelques photos. On redescend jusqu’au au bar souvenirs un peu plus bas à la sortie du tunnel et là « pause pipi ». Comme dit Pascal « toi tu pourrais faire une carte des pauses pipi, partout ou on va, tu sais ou il y en a ! ». Et oui, c’est ça le perfectionnisme féminin….. hihi
On repart pour Briançon, mais notre ventre gargouille et appelle un ti truc à manger…. Rien qu’en pensant à notre cargaison dans le top case, on a faim ! On trouve un petit coin sympa en descendant le Galibier et on s’arrête étaler notre pique nique pour une photo. (on ne vous à pas pris en photo la fin de l’affaire, il ne reste plus que les papiers !).
Une petite sieste pour Pascal (il a quand même bosser la nuit et n’est rentré qu’à 2h30 !)
Puis départ pour la grande boucle !
Le soleil brille ! ouhhhhaaaaaaaaaa !
Deuxième col : Vars ! Rien d’exceptionnel arrivés en haut mais sympa quand même et de très belles routes.
Puis on fait le troisième col : La Bonnette !
Qu’en dire….. Féerique, magique, magnifique, lunaire…. Mais froid. -2°. Du coup, vite… poignées et selles chauffantes pour réchauffer nos fesses et nos mains n’étaient tout d’un coup plus un luxe ou un gadget inutile, mais réellement efficaces. Nous montons ainsi à 2802 mètres d’altitude, la plus haute route d’Europe, avec un paysage hors du commun, c’est le moins que l’on puisse dire !
Plus nous montons, plus le brouillard givrant est épais. Au point de nous demander si nous n’allons pas faire demi tour. J’ai déjà donné sur la neige en moto, position verticale au départ pour finir en position horizontale au final,!, avec un tibia en compote et deux chutes en 3 mètres…. (une de chaque côté c’est mieux… tant qu’à faire !) et je n’ai pas envie de recommencer. J’ai connu des position horizontales plus agréables, moi, j’vous l’dit . Et encore j’étais en Ninja, beaucoup moins lourd que ma merveilleuse 1200gt avec ses 280 kgs à vide plus nous, plus tablettes de chocolats, bouteille de rosé et bardas… et en plus, conduite par moi, Femme ! Il nous faut donc choisir la bonne solution pour ne pas rester en galère ici.
Et Il faut dire qu’en bas du col, il y avait mentionné « col ouvert » et « col enneigé ». Vas comprendre toi !
Mais mon instinct de nana me dit « vas y tu vas y arriver ». On ne voit rien, la purée de brouillard… plus j’avance, moins je vais vite. Pascal me dit de rebrousser chemin, mais je suis mon instinct. Je continue jusqu’en haut ! (faut dire que je triche un peu, j’ai des indices, nous croisons des motards, normalement c’est qu’ils sont passés, eux ! Alors, nous y arriverons aussi !
Arrivés au Col, pas de marmottes en vue ! Toutes emmitouflés dans leurs écharpes et leurs bonnets bien au fond de leur trou sous leurs couvertures chauffantes, les coquines. J’y étais passée une fois en juin, et il y en avait plein, il fallait les éviter sur la route, elles étaient maigres comme tout, sortaient de leur cocon d’hiver, on aurait dit des rats apprivoisés ! Mais là, aucune ! Pas folles les tites bêtes !
Donc arrivés au col, pas très claires les indications, il faut suivre Nice, et il y a le choix entre plusieurs routes mal indiquées dans ce brouillard. Certaines voitures vont s’y perdre vu la direction qu’elles prennent.
En redescendant, d’un coup d’un seul, surgit de cette macabre purée, un village abandonnée, maisons bien en ligne avec une chapelle régnant sur ses habitations en bon état, mais dénuées de toutes menuiseries, et de toutes âmes vivantes ! Sinistres, on dirait un village après une guerre. Mais quelque chose de beau en même temps. Après renseignements pris au village en bas, ce sont d’anciens logements pour un camp militaire. Il devait se les cailler les mecs avec leur fusil là haut ! Des fois, on est heureux d’être femme quand même quand on voit ça (et d’autres choses d’ailleurs aussi……hihi)
Dans notre descente, nous rencontrons d’autres villages « vivants » ceux là. On se demande comment vivent les gens ici, comment ils bossent et comment il y vont surtout. Les jeunes ados doivent se faire ch…. Là haut…. Il est pas question d’aller se faire un petit ciné l’hiver…. Et il faut être bien avec le voisin, parce que si t’oublie le beurre pour agrémenter les biscottes du matin, t’a plutôt intérêt d’avoir recours à la maison voisine, sinon, elle te coûte chère ta plaquette de beurre quand t’as fait les bornes endiablées pour aller la chercher, et après il faut remonter…..
Nous redescendons dans les 18h30 et nous trouvons encore des cyclos qui montent…. Des dingues, moi je vous le dit…. Déjà monter là haut, faut avoir quelque chose à se prouver, mais alors à cette heure ci, c’est pas sur qu’arriver à leur but, ils n’aient pas besoin de leur lampes frontales pour redescendre…. Et à -2°, t’as plutôt intérêt à être motiver…. Moi personnellement….. une autre fois !
Nous décidons d’une chambre d’hôtes, l’heure se fait avancée et l’idée de dormir à la belle étoile, bien qu’il y en ait, ne me tente guère….
Mais, rien de dispo, on s’était dit qu’à cette époque, le tourisme est un peu anéanti, mais en fait, mauvais calcul, je crois bien, que bien qu’ils nous répondent être complet, ils sont fermés, oui ! les salopards…. Donc on avance un peu plus, et on trouve un petit hôtel ou pauser notre baluchon.
Nous sommes reçu par une gentille dame qui au premier abord, parle un dialecte bien curieux…. Pascal répond au pif « oui » ou « non » ou « ah oui »… parce qu’on ne comprend rien à ce qu’elle dit… très pratique pour communiquer…. Elle avait un chamalow dans la bouche et en plus un accent à couper au couteau…
A propos de couteau, nous mangeons….. un repas gargantuesque !
Quant au patron, c’est un ancien formateur des secours en montagne de Chamonix, un mec cool qui s’intéresse à notre trajet et nous donne des tuyaux.
La serveuse, elle, a presque réussi à nous convaincre de filer sur Nice, nous ne sommes finalement qu’à 75 kms. On voit déjà un beau plat de moules et de fruits de mer devant nous, et craquons presque pour finalement renoncé et nous dire qu’on est venu pour les cols et non pour les moules (et que personne n’y voit de mauvais jeux de mots !).
Le lendemain, nous repartons à 10 heures. Monsieur Tomtom fait son intéressant, il juge utile et opportun de nous faire faire des kilomètres en plus ! grouuuuuu…. Mais c’estt sans compter sur mon super instinct de nana au sens de l’orientation aguerri ! J’ai débusque vite son impertinence et remédie à son emportement « tomtomesque ! » Non mais !.
Nous arrivons dans le Mercantour, magnifique. Des roches aux couleurs dominantes et impressionnantes, ocres rouges, sorties d’on ne sait où, et comme placées là pour défier le temps. Roches verticales et droites, regardant fièrement le ciel bleu comme pour voir des anges. On dirait de grandes dames vêtues de robes rouges, se promenant courageusement dans un monde qui ne leur appartient plus. Elles sont comme perdues là, comme si elles n’avaient rien à faire dans ce paysage, enjambant majestueusement les rivières qui ruissèlent à leurs pieds. Les cascades qui jaillissent nous font penser à des larmes qui coulent généreusement sur leur visage.
Elles sont comme tristes ces belles dames rouges. Mais on ne peut rien faire, juste passer bouche bée devant tant de magie…
(bon là je vous ai fait rêver j’espère… parce que ça en vaut le coup, vraiment).
D’ailleurs c’est à ce moment que notre intercom nous lâche lamentablement ! Nous restons donc effectivement muets depuis ce magnifique passage.
Nous repontons vers le col de la Couillole, aussi magnifique que magique, du beau et encore du beau, ça ne s’arrête donc jamais par ici !
Les montagnes sont immenses, ouvertes sur un ciel bleu, sur des rivières et sur des lacs, les maisons sont belles, très peu de constructions neuves, de la pierre et du bois, des villages accrochés aux montagnes, tenant là comme par magie… ou par miracle !
On décide de manger dans un petit village nommé Beuil… petite station vivante, même en septembre (pas comme chez nous). Nous arrivons dans ce magnifique village aux airs du sud ! Un groupe de motards qui n’a même pas daigné répondre à notre salut un peu plus bas, est attablé dans un resto, nous décidons de les éviter… non mais ! Et on choisi un autre endroit. Nous sommes seuls à prendre le repas, tranquilles quand arrivent trois personnes, probablement niçoises. Comment peut on être aussi répugnants qu’eux ! On se le demande encore. Le couple de restaurateur, des gens du terroir, sympathiques et volontaires, les accueille poliment. Nos horribles touristes, demandent à aller dehors, puis à rentrer, il fait trop froid, quand soudain la dame, chignon parfait, se lève de table et se tient debout, penché sur nos assiettes pour voir ce qu’on mange. Sympathique comme tableau ! On s’est regardé Pascal et moi nous demandant si on allait pas l’envoyer balader, la charmante pouffiasse au chignon laqué ! Elle reste là au moins 30 seconde penchée sur nos assiettes à nous regarder manger « pour savoir si c’est bon » argumente t’elle ! Puis notre restauratrice prend leur commande, et Madame chignon coloré fait remarqué qu’il y a une faute à « Chevreuil » sur le menu ! (elle à qu’à pas en manger d’abord, la pouffiasse au chignon tressé, lui foutre la paix à ce chevreuil comme à ce pauvre couple de restaurateur fort patient). Tout le resto profite de la remarque. Puis arrive l’homme, niçois à souhait, transpirant le fric, qui arrive les bras croisés sortant d’une porte interdite et dit à notre sympathique restauratrice « pas aimable le chef, je suis rentré dans la cuisine, il m’a jeté ! ». La pauvre restauratrice se défend en disant qu’il travaille et qu’il ne faut pas entrer dans la cuisine comme ça… Le grand con aux bras croisés lui rétorquent en lui coupant la parole : « mais si, on y entre dans les cuisines, ça se fait dans les restaurant, vous n’êtes jamais allés à la tour d’argent, moi si, et bien on y entre dans les cuisines là bas ! »
La pauvre restauratrice devient blanche sans savoir que répondre. Et tout le repas n’est que critique et remarques. De temps en temps, la dame au chignon raté dit à son grand con aux bras croisés « mais vous êtes odieux, ça ne se fait pas d’aller dans les cuisines… » (en plus, ils se vouvoient….). Jusqu’à demandé à cette pauvre dame si elle est heureuse avec le chef qui s’avére être son mari…. Non mais, ça existe dans le monde des cons pareils !
Sur ce, nous reprenons notre route pour aller vers le col de la Cayolle. Nous nous rapprochons ainsi de la bonnette, sillonné la veille avec -2°. Cette Bonnette domine en fond de tableau et illumine de son manteau blanc la Cayolle que nous sommes en train de parcourir.
Nous repassons par le col de Vars. De là je décide d’accélérer un peu la cadence pour enchaîner les virages que jusqu’ici, je passais tranquillement afin de profiter au maximum de la beauté du paysage. Pascal, derrière en a plein les mirettes, mais moi, je dois ralentir pour bénéficier de la vue si grandiose.
Nous arrivons à Briançon. Pause bière. Pause pipi évidemment. Le soleil est toujours notre invité et ne nous refuse aucun rayon de chaleur. Nous décidons de nous faire un dernier col. Celui de trop ! Le mont cenis.
Nous repartons donc vers l’Italie (au passage, juste dire que les Italiens sont comme les marseillais, pas de salut et les voitures se foutent pas mal qu’on soit bloqués derrière eux). Nous rejoignons Susa en Italie, pour remonter vers notre bouquet final « le col du mont Cenis ». Arrivé là haut, la nuit commence à pointer le bout de son nez…. Mon instinct de nana m’a un peu fait faux bon sur ce coup là, il aurait dû me prévenir qu’il était trop tard pour ce dernier col et profiter du panorama exceptionnel qu’offre ce lieu prodigieux avec son lac et ses bâtiments de pierres, dressés et éparpillés sur ce plateau grandiose.
Nous faisons juste une photo, pire que les japonais sur ce coup, j’m’arrête, j’fais photo, j’repars…. Clic clac kodac !
Nous redescendons vers la maurienne que nous parcourons jusqu’à Albertville, cette Maurienne que je trouve si moche le jour, mais si incroyable la nuit avec ses chapelles superbement mises en valeur par un judicieux éclairage et ses villages à flancs de montagne qui vous rappellent que la vie est partout !
Nous arrivons à Albertville, passons au Buffalo grignoter vite fait, Pascal se lève à 4h30 pour bosser, et moi à 6h. Pendant le repas nous nous rappelons ce magnifique WE. Sans aucun regret, tout était beau… beau et magique ! Même ma super 1200 gt qui nous a ramené à bon port à pas moins de 130 km/h par moment sur cette route mauriennaise, et là je crois que je dois un merci à Tomtom qui m’a beaucoup aidé et les beaux yeux de mon bijou, yeux au Xénon, qui, je dois le dire, donne un confort de conduite la nuit….. faut dire que le dernier souvenir que j’avais de conduite à moto la nuit, c’était du côté d’Héry sur Ugine avec la R850R que j’avais avant, et là, bonjour la galère !!!!!! Je ne croyais jamais y arriver. On peut dire qu’avec ma 1200GT ça été le « jour et la nuit »……
Rentré finalement à 22h, rangé les affaires, et dodo.
Ce matin, le réveil à sonné, Pascal est allé bosser, moi aussi, mais moi, je suis une femme…… et Pascal à fini chez le médecin, malade ! Quel petit malin, que ne ferait il pas pour finir sous la couette.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout. Je tiens à vous demander pardon de n’avoir pas proposé cette balade sur le site, enfin plus précisément de l’avoir fait, puis aussitôt enlevée pour cause d’anniversaire de Guido, et ma balade aurait pu compromettre une organisation notamment de Dine74 qui m’a gentiment demandé de revoir les dates de cette balade. Nous n’avons pu la changer parce que Pascal bosse souvent le WE et nous voulions profiter de ce WE libre. Mais nous la referons volontiers avec qui nous le demandera si c’est possible.
J’espère ne pas vous avoir ennuyer avec ce long récit, mais tant de beauté à raconter, et tant d’émerveillement méritaient bien que je m’y attarde encore un peu aujourd’hui… je vais tenter de vous mettre les photos…